2 mars 2017 - ele-chenove-violettes-21

Le Vendée Globe, qu’est-ce que c’est ?

Ce travail a été réalisé par l’ensemble de la classe de CM1/CM2 et
a été exposé par les élèves (en total autonomie par groupe de trois)
sur TBi aux 7 autres classes de l’école.
Bonne lecture ! et n’oublie pas de regarder les vidéos et
de cliquer sur les images pour les voir en grand !!!
Nous allons vous présenter le Vendée Globe. C’est une course autour du monde, à la voile, internationale, en solitaire et sans escale. Elle se déroule tous les 4 ans depuis 1968. Cette année 29 skippers de 10 nationalités différentes auront participé à la course. A bord de leur bateau monocoque de 18 mètres de long, ceux d’entre eux qui n’auront pas abandonné, auront parcouru environ 42 000 km.
Les participants sont partis des Sables d’Olonne en Vendée (France) le 6 novembre dernier. Ils ont navigué sur 3 océans, l’Atlantique, l’Indien et le Pacifique, et seront passés au large de 3 caps mythiques (cap de Bonne Espérance, cap Leeuwin et cap Horn).
Le vainqueur de cette édition est Armel Le Cléac’h, un breton arrivé le 19 janvier après 74 jours de course et battant ainsi le record du précédent vainqueur qui était de 78 jours. Cinq autres marins ont depuis franchi la ligne d’arrivée mais il reste encore 12 skippers en course (sur les 29 du départ, 11 ont abandonné).
Le podium
Nous allons maintenant vous expliquer cette course en détail…
Tout d’abord, un peu d’histoire…
Le premier tour du monde a été réalisé au XVI ème siècle, par l’équipage de Fernand Magellan, un portugais. Le 10 aout 1 519, 237 hommes embarquent sur 5 navires et
quittent Séville en Espagne pour un tour du monde.
Trois ans plus tard en 1 522, ils ne seront que 18 hommes sur 237 à rentrer au port. Magellan lui a été tué au cours du voyage mais son nom reste malgré tout associé à cet exploit. Magellan a donné son nom à un détroit.

Revenons à la course du Vendée Globe… Que veulent dire :
En solitaire ?
Sans escale ?
Sans assistance ?
En solitaire : personne d’autre que le skipper ne peut monter à bord du bateau.
Sans escale : les marins ont le droit de s’arrêter (par exemple jeter l’ancre dans une crique pour faire une réparation), mais pas de mettre le pied à terre.
Sans assistance : les marins ont le droit de se faire conseiller à distance
par un médecin ou l’architecte du bateau, mais ils doivent se soigner ou faire des réparations tous seuls en cas de problème.
Photo du départ

C’est pourquoi…

…le Vendée Globe est surnommé l’Everest des mers car c’est

la course en solitaire la plus difficile au monde.


L’Everest est une montagne située dans la chaîne de l’Himalaya à la frontière entre le Népal et la Chine en Asie.

L’Everest mesure 8 848 mètres, c »est le plus haut sommet du Monde, d’où son surnom « le toit du Monde ».
De nombreux alpinistes tentent son ascension chaque année,mais c’est très difficile car au sommet l’air y est glacial avec moins d »oxygène, ce qui empêche les hommes de bien respirer.
Le parcours :
Les marins partent des Sables d’Olonne en France (Vendée), descendent l’Océan Atlantique, franchissent l’Equateur (passent de l’hémisphère nord à l’hémisphère sud), contournent l’Afrique (cap de Bonne Espérance)
traversent l’Océan Indien, passent sous l’Australie (cap Leeuwin) et la Nouvelle Zélande, traversent l’Océan Pacifique jusqu’à la pointe sud de l’Amérique (cap Horn), puis remontent l’Océan Atlantique, pour repasser l’Equateur et revenir dans notre hémisphère, pour rentrer aux Sables d’Olonne. (Que de mots appris !)
La Terre est ronde donc nous allons vous montrer une vidéo du parcours…
 
 

Pour mieux se repérer sur le globe il y a des lignes imaginaires :

l’Equateur et le méridien de Greenwitch à partir desquelles on établit des coordonnées en degrés.

Nous avons suivi la course sur le site du Vendée Globe grâce à la cartographie.

L’équateur correspond à 0° Nord et 0°Sud et le méridien de Greenwitch (il passe en France) correspond 0° Ouest et 0° Est.
A partir de ces deux lignes, on trace d’autres lignes imaginaires et numérotées qui servent à donner les positions des nos marins (ce sont des données GPS).

 

 
Le vent :
Les 40èmes rugissants et les 50èmes hurlants sont des vents très violents qui rendent difficile la navigation dans la zone sud de la planète (notamment le passage du cap Horn). La mer est déchaînée car certaines vagues peuvent faire le tour de la planète sans aucune terre pour les arrêter.

Le pot au noir est dans la zone de l’équateur. C’est un endroit avec peu de vent ou il fait très chaud. Les voiliers peuvent rester immobiles pendant longtemps. Les marins disent qu’ils sont dans « la pétole ».
La zone d’exclusion :
Pour éviter les collisions avec des blocs de glace ou des icebergs qui remontent de l’Antarctique les marins n’ont pas le droit d’entrer dans cette zone sous peine d’être pénalisés.

Les marins ont « franchi » 3 caps importants. Pour eux c’est un événement fort. Ils ouvrent une bouteille (champagne par exemple), et trinquent à la santé du bateau (pour le remercier et par superstition car ils espèrent que cela va leur porter chance).
Mais le plus prisé des 3 caps est le cap Horn, il faut descendre très bas et se rapprocher des zones de glace. Il fait très froid dans cette zone et comme 2 océans s’y rejoignent (Atlantique et Pacifique) il y a beaucoup de courant et de tempêtes.
Avant, quand les bateaux étaient moins sûrs et les cartes moins précises, de nombreux marins ont péri en mer en tentant de le franchir. Cela en fait un cap mythique.
Aujourd’hui encore franchir le cap Horn reste un exploit et tous les marins en rêvent… Pour certains skippers c’était une première. Ils étaient des bizuts…
 

Les bateaux :

Ce sont tous des voiliers monocoques appelés IMOCA.


L’IMOCA est le voilier monocoque le plus rapide de la planète mené par un marin solitaire.
Clique là pour voir les superbes images de Thomas Ruyan envoyées par la Marine Nationale. Incroyable !

Dimensions du bateau: 18,68 mètres de long

4,50 mètres de tirant d’eau

29 mètres de tirant d’air

Certains marins ont abandonné la course car ils ont eu des avaries sur leur bateau. Les avaries les plus courantes ont été causées par des OFNI (objet flottant non identifié) sur la coque, la quille, les safrans ou les foils.

D’autres marins ont cassé leur mât ou déchiré des voiles à cause du mauvais temps. Enfin certaines pièces se sont parfois cassées (pilote automatique, anémomètre…) sans véritable raison…

Tanguy de Lamotte tente de réparer son mât.

Quand le bateau est endommagé, le skipper a plusieurs solutions :
– Soit il continue la course avec son bateau endommagé.
– Soit il répare tout en continuant la course.
– Soit il se déroute pour aller s’abriter près des côtes et pouvoir réparer tranquillement.

Clique ici pour voir Kojiro Shiraishi en haut de son mât (J25)

Malheureusement, souvent les dégâts sont trop importants et le marin doit abandonner. Il essaye de rejoindre le port le plus proche pour « sauver » son bateau. C’est le cas de Thomas Ruyant qui faisait son premier Vendée Globe. Il a heurté un OFNI entre l’Australie et la Nouvelle Zélande (probablement un container) et sous la violence du choc la coque s’est cassée en deux.

Malgré cela, alors que le bateau menaçait de couler à tout moment, le jeune skipper a réussi à rentrer en Nouvelle Zélande. Un autre skipper Kito de Pavant qui lui avait un trou dans sa coque (toujours après un choc avec un OFNI) a été obligé d’abandonner son bateau en pleine mer. Le marin a été secouru par un navire ravitailleur.

L’habitacle du bateau de Kito de Pavant sous l’eau.

Après avoir démâté, Paul Meilhat a réussi à ramener son bateau à Tahiti.

Celui-ci a été sorti de l’eau et il va être
ramené en France par cargo.

Un foil cassé pour Alex Thomson. Il continue la course.

Stéphane Le Diraison recoud sa voile. Finalement, il finira par démater.

Sébastien Destremeau répare son mât. Il reprend la course.

2 safrans cassés pour Romain Attanasio.
Après 11 heures d’effort, il réussit à réparer ses 2 safrans et reprend la course.
Conrad Colman a démâté. Il a réussi à bricoler un gréement de fortune
et il remonte tout doucement vers les Sables d’Olonne…

La vie à bord du bateau :

Les marins passent leur temps à régler les voiles, changer de cap afin d’aller le plus vite possible. Ils dorment très peu, par tranches de 40 minutes pas plus de 6 heures par 24 heures. Quand les nuits sont agitées ils ne dorment pas du tout…

Ils mangent des plats cuisinés qu’ils réchauffent rapidement.

 

Le voilier gite et bouge sans cesse. Les marins se déplacent malgré les embruns. Ils sont très agiles.

Attention, un marin qui tombe à l’eau sans son harnais ne pourra pas remonter à bord… Physiquement c’est dur, certains se blessent et se soignent comme ils peuvent… Heureusement, pas de gros bobos cette année…

Les mains des marins sont abîmées par le sel, le froid et la manipulation des cordages.

Jean Pierre Dick s’est ouvert le menton, il a mis quelques agrafes.

En 1992 un marin, Bertrand de Broc, s’était blessé au visage et profondément sectionné la langue. Il avait du se recoudre. Mais parfois, c’est plus grave…

Pour preuve, Yann Elies qui vient de finir 5ème au classement est un miraculé d’une précédente édition…

En effet, il y a 8 ans, lors d’un précédent Vendée Globe, à cause du mauvais temps, Yann Eliès avait été projeté hors de son bateau. Heureusement ce jour là, il avait mis son harnais de sécurité. Il avait du lutter pour se hisser à bord malgré un fémur cassé et il avait attendu pendant 36 heures qu’on lui vienne en aide. C’est un autre marin qui s’était dérouté pour lui porter secours en attendant qu’on vienne l’évacuer. Il a raconté son expérience dans un livre :
Survivant des mers du Sud !
Parfois c’est encore plus grave. C’était il y a 8 ans également, Jean Le Cam qui est arrivé 6ème cette année avait chaviré juste avant le Cap Horn. Il avait déclenché sa balise de détresse et c’est un autre concurrent Vincent Riou qui
lui avait porté secours. Les marins sont très solidaires entre-eux. Nous allons vous montrer la vidéo de son sauvetage. C’était il y a 8 ans.
Les marins ont vu de beaux spectacles :
Arcs-en-ciel, levers et couchers de soleil…

Les marins ont aussi croisé des animaux :

des baleines, des dauphins, des albatros…
Pour les skippers observer les animaux marins est toujours magique.
Dès que les marins atteignent les mers du sud, ils guettent les premiers albatros…
Les albatros sont d’immenses oiseaux marins (3,50 mètres d’envergure) que l’on rencontre très loin des côtes en pleine mer. Ils peuvent voler des jours sans se poser ni se fatiguer.
Autrefois, les marins pensaient qu’ils portaient malheur.
Aujourd’hui les skippers sont très heureux de croiser leur route…
En pleine mer, les marins ne sont pas toujours seuls…
Certains d’entre-eux ont croisé la route d’autres bateaux :
un navire de guerre de la marine française et son hélicoptère,
des cargos,
un concurrent…
Les marins auront passé beaucoup de temps en mer, loin de leur famille. Ils ont passé les fêtes de fin d’année (Noël et jour de l’an) seuls sur leur bateau.

Vous aurez sans doute remarqué que les marinsne sont pas toujours habillés de la même façon… Cela dépend de l’endroit du globe où ils se trouvent…. C’est dans la zone de l’équateur qu’il fait le plus chaud. Plus on s’en éloigne, plus les températures baissent…


A leur arrivée aux Sables d’Olonne, tous les marins sont accueillis en véritables héros (quelque soit leur classement !).
Terminer la course est un exploit et le public est au rendez-vous.
Des petits bateaux accompagnent le voiliers jusqu’à l’entrée du chenal puis la foule attend les skippers sur la jetée.

Le vainqueur remporte ce trophée :
Il représente un grément (mât et voile) dans une sphère (la Terre)
 
Beau travail !!!
Bravo !!!